Vous ne rêvez pas XDD !!
Le Chapitre TREIZE XD
toujours même choses :
disclaimer : pas à moi ^^
Chapitre treize
On dit dans certain dicton que le lendemain est toujours autre. Qu’il offre une autre vision car les yeux et les cœurs ont eu le temps de se reposer. Mais les esprits eux, sont en constantes recherches. Et ce matin, lorsque de fines lèvres s’ouvrirent, dévoilant de blanches canines aux jours qui lentement s’éveillait, il ne fut pas difficile de comprendre que cet esprit-là était en pleines activités. Toute sa vie de vampire n’était réglée que de stratagèmes et mensonges. Depuis que ce sang éternel s’était insinué dans ses veines, il savait qu’il devrait se battre pour survivre et garder auprès de lui ceux qu’il aimait. Mais aujourd’hui, alors qu’il pensait son vampire acquis, un jeune homme venait troubler le bonheur et la volupté qui le berçait depuis des siècles. Sa vie. Rien que ce mot avait le don de l’énerver. Pour Ivy, une vie n’était pas importante. Kei n’était pas important. Ce n’était qu’un insecte que l’on écrase. Dont on se débarrasse. Il ne comprenait pas que l’on puisse s’amouracher d’un être tel que lui. Et pourtant… Oui pourtant c’était le cas. Mikaru ne l’avait pas dit, mais les silences en disent longs, dévoilant ce que les cœurs hurlent. Et lui, qui se refusait à ressentir le moindre sentiment, qui détestait l’amour et avait prêté serment de ne jamais aimer, se retrouvait au pied du mur. Jamais il ne s’était senti trahi comme aujourd‘hui. Il n’avait pas dormit de la nuit, ne trouvant réponse à son problème. Comment Mikaru pouvait-il aimer ? Lui qui n’avait pas de cœur. Lui qui ne recherchait que la luxure. Les sentiments n’étaient que des armes.
Et si les sentiments étaient des armes, alors il s’en servirait à son avantage pour toucher son amant en plein cœur. Un léger sourire aux lèvres, il alla tranquillement prendre sa douche, élaborant son nouveau plan d’attaque. La fin était proche.
***
Un corps qui s’éveille dans des bras rassurant…Dans des bras qui l’effraient. Se levant doucement, Kei observa Mikaru, toujours endormit, le visage détendu, ses traits fins ressemblant à celui d’un ange. Un ange dangereux dont les dents étaient semblables à des lames de rasoir qui pénétraient lentement dans sa peau, à chaque fois qu’il le mordait. Cet ange, il le détestait. Car à cause de lui, il perdait tout. Il ne savait plus qui il était… Alors qu’il s’agissait de la toute dernière chose à laquelle il pouvait se raccrocher. Mettant son pantalon, Kei se leva et alla s’asseoir au sol, devant la baie vitrée, ses genoux allant lentement contre son torse nu… Des rayons de soleil filtraient par les rideaux. Ses yeux fermés avaient depuis longtemps cesser de vouloir oublier. L’oubli était de toute manière la dernière des solutions. Le problème était là. Il ne pouvait plus s’en débarrasser. Et même si Mikaru l'effrayait, même s'il le haïssait, il se rendait lentement compte que l'impasse était là...
Kei se leva lentement, décidant qu'il n'était pas trop tard pour prendre une douche qui le réveillerait certainement. Laisser l'eau couler le long de son corps et ne plus penser à rien, juste à ce bruit, à cette sensation qui réchauffe le cœur, attise les sens. Mikaru, de son côté, s'était habillé et hâté de partir car des affaires l'attendaient, laissant un petit mot posé sur la table basse, bien en vue, au milieu de la pièce. Il se doutait que son prisonnier fétiche ne prendrait pas la peine de le lire et le jetterait sans doute... Mais il l'avait laissé malgré tout, avant de partir en fermant la porte à clé, préférant être sûr qu'il ne puisse pas s'enfuir.
Si on lui avait dit qu’une douche pouvait faire autant de bien, sans doute y aurait-il passé toute sa vie. Cela lui permettait de réfléchir. Réfléchir à ce qu’il allait faire. Mikaru le retenait prisonnier. Il s’était jeté lui-même dans la gueule du loup, certes, mais comment s’en sortir maintenant ? Il ne voulait pas rentrer chez lui… Ce mot venait de lui procurer un étrange frisson allant de la nuque vers le bas de son dos, hérissant doucement ses poils. Il n’avait plus de chez lui, il ne savait plus qui il était. Il se nommait Kei. Voilà tout. Il appartenait à un vampire…. Un vampire qui l’effrayait, qui ne cessait de lui rappeler qu’il était sa « vie », sans pour autant lui expliquer ce que cela signifiait. Fermant les yeux, il poussa un dernier soupir. Si seulement il pouvait comprendre…Il ne demandait pas la lune, juste une brève explication…
Des pas dans la chambre lui firent comprendre que Mikaru était parti, tout comme la clé dans la porte. Décidément, il était vraiment enfermé dans cet endroit et pour de bon… Sortant de la douche, il s’habilla et lu le mot poser sur la table basse : un simple « j’ai des choses à faire je reviens ce soir chaton ». Ce qu’il détestait ce surnom.
Dommage pour le blond, il n’avait toujours pas de moyen pour s’enfuir, car c’est ce qu’il aurait tout de suite tenter de faire. Mais entre la fenêtre au quatrième étage et la porte blindée, il se demandait bien de quelle façon il préférait mourir ou se casser quelque chose. Des coups lentement donnés à la porte le réveillèrent de ses pensées. Qui pouvait bien toquer à cette heure là ? D’autant plus que, tout le monde connaissait l’enfermement de Kei, alors cela paraissait bien saugrenu !
Ne comprenant pas il attendit en silence, une clé fut mise puis tournée dans la serrure de cette porte qui s’ouvrit directement sur un jeune homme que Kei espérait pas ne voir pendant un moment : Ivy. Ce garçon l’avait toujours effrayé et ce depuis la première fois qu’il l’avait vu dans le parc… Depuis, il avait eu la chance de ne pas le rencontrer seul quelque part. Son regard l’effrayait, il était sensuellement froid. C’était un oiseau en chasse…
« Bonjour Keikun, tu as passé une bonne nuit ? »
Ivy tenait dans ses mains un plateau qu’il posa sur le lit avant de s’y asseoir.
« Je t’ai ramené de quoi manger, Mikaru te laisse vraiment mourir de faim. Vient assied-toi, mon ange »
Ce n’était pas une proposition, derrière ce sourire se cachait l’ordre… Un frisson, Kei décida qu’il ne valait mieux pas tenter le diable et s’assied sur le lit en silence, seulement vêtu d’un pantalon, n’ayant pas eu le temps de se vêtir de la chemise blanche qu’il voulait mettre. Prenant de quoi boire, il le remercia rapidement.
« Oh mais tu es vraiment très…très musclé…. J’aime beaucoup ton corps tu sais… »
Sa main lentement passa sur son torse et ce sourire, remplit de sous-entendu qui le fixait sans le laisser. Il était tendre et doux, ses mains chaudes caressaient certaines parties de son torse avec une lenteur et une sensualité qu’il n’avait jamais connu avec un homme.
« Tu ne connais pas la douceur avec lui, hein ? Je vais te la faire découvrir, douceur et violence se mêlent à merveille »
Malgré tous les gestes d’affections auxquels il avait le droit, Kei le repoussa sans douceur, un regard froid et dégoûté brillant dans ses yeux sombres.
« Qui pourrait avoir envie d’un vampire, tu me dégoûtes, comme tous les autres, dégage… »
Il n’était pas reconnu pour sa douceur ni pour ses doux mots mais quand il le voulait, il savait faire mal, quand il le fallait et où il le souhaitait. Kei était comme cela, soit l’on apprenait à le connaître, soit mieux valait-il passer son chemin, comme si on ne l’avait jamais rencontré. Personnalité trop forte, trop arrêtée sur ses émotions et ses sentiments. Il détestait les vampires, jusqu’à présent on ne lui avait fait que du mal, pourquoi un monde qui lui avait semblé si beau s’écroulait-il aujourd’hui…
« Dégage d’ici, je préfère être seul plutôt qu’en mauvaise compagnie…. »
Ivy, un sourire aux lèvres, caressa doucement la joue de son vis-à-vis, posant délicatement ses ongles sur sa peau si pâle et si douce.
« Tu sais Kei, on pourrait être de grands amis si tu n’avais pas la fâcheuse habitude de me répondre… T Tu sais, je ne suis pas aussi conciliant que Mikaru, moi… »
Tout en disant ses mains, il avait lentement commencé à griffer le visage du blond qui ne pu s’empêcher de pousser un gémissement de douleur, le repoussant comme il pouvait. Mais les vampires avaient plus de force… Kei n’était vraiment qu’un chaton face à ce fauve qui ne ferait qu’une bouchée de lui…
« Une vie souillée par quelqu’un d’autre que son maître n’est plus une vie, elle disparaît, s’évapore, meurt… »
Il paraissait si fragile mais ses mains cependant possédaient une force hors du commun qui le clouait au lit et l’empêchait de bouger. D’un geste, il l’attacha aux quatre coins du lit, Kei n’était plus qu’un chaton qui ne pouvait rien faire à part s’agiter et tenter de se débattre, bien que les espoirs soient vains…
« Laisse-moi !! »
Mais il continuait à répéter cette même phrase, ne l’écoutait plus, ce sourire sadique présent sur ses lèvres et cette peur qui se lisait dans les yeux de sa pauvre victime.
« Une vie souillée par quelqu’un d’autre que son maître n’est plus une vie, elle disparaît, s’évapore, meurt… »
Des mains qui se baladent sur un corps mis à nu et des mots, des paroles suppliantes qui ne sont pas écoutés… Les doigts fins d’Ivy ne prirent que peu de temps pour aller vers le sexe de Kei, qui, bien qu’en érection, n’empêchait pas le jeune homme de se débattre comme il le pouvait. Non, il ne voulait pas que sa première fois se déroule ainsi, pas un viol, pas de quelqu’un qu’il haïssait…. Sentant son pouce craquer, le jeune homme pu enlever les menottes et prendre le tisonnier* encore dans le feu qui avait la même température que celui-ci. Sans hésitation, Kei appuya l’instrument de toutes ses forces sur l’épaule de son agresseur qui poussa un long cri, serrant les poings.
« Tu es vraiment content de ce que tu viens de faire ? »
Ses mains si fines, ses doigts si longs, qui auraient pu apporter maintes caresses et une extrême douceur serraient si fort cette gorge, empêchant le jeune homme de prendre la moindre inspiration, tentant de le pousser mais sans y parvenir.
Ça y était, tout serait bientôt terminé, oui, il serait tranquille….
« Si je ne peux pas avoir Mikaru, alors personne ne l’aura… »
Il savait ce qu’il faisait et ce que cela engendrerait mais la colère est le pire des sentiments, celui où l’on perd le contrôle de soi, de ses gestes, de ses émotions…
« IVY !! Arrête !!! »
Des bras puissants qui arrachèrent Kei de son agresseur et le laissèrent sur le lit, sans bouger, complètement choquer.
« Pourquoi ? Tout le monde sera tranquille ! »
« Mais c’est un être humain Ivy…. Tu comprends cela ? »
Sans difficulté, il fit sortir le vampire de la pièce, observant le jeune homme attaché dans le lit, le boxer enlevé, totalement nu, dans une position soumise. Un frisson de dégoût l’empara. Heureusement qu’Ivy n’était pas allé jusqu’au bout, il n’aurait jamais supporté que l’on fasse souffrir ce jeune homme. Tous deux se ressemblaient beaucoup et cela avait tissé un lien étrange, vraiment étrange. Le détachant, il l’enroula dans un drap et l’aida à se lever, le ramenant dans une chambre d’amie dont la clé était unique et, en la possession d’Erina.
« Ça va aller maintenant, ne t’en fait pas »
Installant son ami dans le lit, il le mit doucement sous les couettes et le serra dans ses bras, caressant tendrement ses cheveux. Comment Ivy avait-il pu en venir à cela, que s’était-il passé pour qu’il essaye de violer puis de tuer Kei… Un larme perla aux coins de ses yeux, mais, ne voulant pas montrer son inquiétude à son jeune ami bien installer dans ses bras, il l’essuya rapidement. Il était si beau quand il ne bougeait pas. Un être tel que lui ne méritait pas de souffrir, non… D’une certaine façon, il en voulait au destin de l’avoir amener dans les bras de ce vampire… Mais que peut-on faire contre cela ? Rien…Malheureusement.
Dans la nuit, un carrosse lentement rentra dans le château, les bruits des chevaux éveillant le blond qui veillait toujours son jeune ami.
***
*Tisonnier : l'objet en fer que l'on met dans le feu pour faire bouger les bûches.