Auteur : Yôko
Disclaimer : les personnages ne sont pas à moi.
Genre : Yaoi, romance…. Pas des plus joyeuses comme fik, j’ai eu largement mieux XD
Couple : vous le saurez bien assez tôt.
Bande son : Sugizo ( Akira kun c’est de ta faute encore )
Autre : hm…. Désolée ? ^^ ‘ Oh et puis fic éclair….
Le goût du regret
Bien qu'assis sur ma chaise, je me suis demandé si le monde ne s'était pas effondré ce matin, lorsque tu m'as appelé, m'annonçant cette merveilleuse nouvelle. Merveilleuse n'est plus le terme approprié. Tu es si heureux d'aller faire des études à Osaka... Mais tu me laisses, moi, ici. Comment vais-je vivre ? Respirer ? Penser sans te savoir là pour me rassurer. Mon monde s'écroule, ma vie n'est plus que transparente, invisible. Mais toi tu es heureux. Plongé dans ton bonheur, tu ne vois pas que je suis là, que mes pensées vont vers toi et qu'au fond j'ai mal. Je ne pourrais pas supporter cette situation. Mes épaules ne sont pas assez larges et mes sentiments trop forts pour t'oublier. Mais tu ne vois plus personne non. Juste cette université qui te tend les bras, grands ouverts... Comparés à mon cœur, cette vie doit être bien plus alléchante... Je ne veux pas pleurer, pas devant toi. Je savais que l'on finirait pas me l'annoncer. Mais pas aujourd'hui, pas maintenant.
Lorsque je me suis levé ce matin, je m'étais promis de tout t'avouer. Mes sentiments et ma crainte de te voir partir. Mais tellement excité que tu étais, tu m'as devancé. Je me suis alors demandé s'il s'agissait d'une blague quelconque. Seulement, la lueur qui brillait au fond de tes yeux, cette si sublime lueur, me fit comprendre que non. Tu n'avais jamais été aussi sérieux. Ton rêve se réalisait; le mien se brisait. C'est totalement stupide mais ce n'est que passé le pas de ma porte que mes jambes ont enfin lâché. Laissant l'hypocrisie dont j'avais fait preuve toute la journée faire place à la tristesse. Car non, je n'étais pas heureux. Non, je ne te souhaitais pas tout le bonheur du monde. Car j'avais mal. Car j'étais égoïste.... Pendant des années je m'étais retenu, j'avais peur, si peur. Et le jour où je me sentais prêt, où je voulais tout t'avouer, tu m'annonçais la nouvelle qui détruirait ma vie, mon âme...
Et je ne veux pas que tu sois obligé de faire un choix, cela me fait trop mal. Alors je préfère ne rien dire, m'éclipser. Ne plus exister. Par la suite, tu vas m'oublier et vivre heureux. Tu auras un travail, de nouveaux amis... Peut-être une petite amie et des enfants plus tard. Mais moi je serais là. Est-ce idiot d'attendre pendant des années un homme que l'on aime ? D'espérer même si c'est totalement inutile ? Peut-être bien. Mais peut-être que l'amour rend idiot. Et juste pour lui, je veux l'être. Je ne veux pas qu'il sacrifie sa carrière, mais je suis prêt à sacrifier mes sentiments. Car l'amour fait faire de drôle de choses. Car depuis le début, je ne fais que cela, de drôles de choses.
Ma seule joie, sera de me réveiller chaque matin en me disant : tu es heureux, ta vie se construit... Tu verras, tu m'oublieras.... Mais moi je serais toujours là. Je ne te quitterai jamais, même si des centaines de kilomètres nous sépare, mon cœur sera proche du tien.... Tu semblais si joyeux ce matin. Si heureux. Comment aurais-je pu te contrarier avec mes histoires ? Cela m'aurait fait bien trop mal au cœur.
Je souris ce soir, alors que me voilà dans mon lit, observant le plafond, sans faire le moindre geste, le moindre bruit. Tu fais la fête avec les autres, car c'est déjà demain que tu pars. Dans ce genre d'université, les places sont chères, il faut arriver vite. Tu ne veux donc pas prendre de retard. Pardonne-moi de ne pas avoir eu le courage de rester, tout est si dur. J'ai préféré partir et jouer chez moi le masque de l'indifférence. Mais au fond, mon cœur bouillonne, pleure, hurle parfois. Mais que faire ? J'ai songé un vague instant au suicide. Mais me procurerait-il réellement la paix intérieure ? Non. Car tu ne serais pas là. Me suicider serait te rendre triste et t'empêcher d'aller jusqu'au bout de tes ambitions. Alors je suis là, je ne bouge pas, je ferme les yeux parfois. Et j'imagine un monde qui serait si bien, mais un monde qui n'est pas le mien... Et pourtant, malgré cela, je veux toujours le voir, ce jour où tu seras là, juste pour moi. Peut-être est-ce un songe, peut-être le reflet d'une imagination trop fertile, je ne sais pas... Il s'agit peut-être tout simplement de l'effet de ma tristesse. J'ai l'impression qu'il ne me reste plus rien. Juste des larmes pour pleurer, et des bleus au cœur. Je me répète sans cesse, c'est pour toi... c'est pour toi...
Mais plus je répète ces mots... Plus il me semble qu'ils sonnent faux à mes oreilles... Plus le son est aigu, me fait mal aux oreilles et moins je ressens cette envie de l'écouter. Alors je ferme les yeux et me bas contre moi-même. Contre ma douleur, ma tristesse et ma haine. Rien n'est contre toi, mais contre mes sentiments.
Je me hais de t'aimer.
Je me hais d'être aussi égoïste avec toi.
Je me hais de ne pas t'avoir tout dit plutôt.
Je me hais d'être tel que je suis, timide et réservé...
Je me hais de te laisser partir....
Et pourtant, je sais qu'il y a des raisons que la raisons ignorent.
Je sais que l'égoïsme fait parti de l'homme.
Je sais qu'il faut prendre son temps pour ce genre de choses...
Je sais que l'on ne peut changer sa personnalité.
Et je sais que je n'ai pas le choix.
Alors les larmes coulent. Je me sens inutile, fragile. Une poupée de porcelaine bien trop vieille... Une poupée de porcelaine dont le teint autrefois blanc n'est plus aujourd'hui aussi crémeux... La poupée n'est plus que l'ombre d'elle-même ce soir, car elle ne veut plus réfléchir. Cela fait trop mal.
Alors je ferme les yeux, et je me laisse aller... A la tristesse, au désespoir, à l'amour aussi.... Un amour trop souvent inventé qui aurait tant aimer connaître cette douce réalité...
Un poing qui doucement frappe à la porte me réveille de ma léthargie. Je ne veux pas ouvrir. J'ai bien trop peur que ce soit toi. Je ne veux pas te parler, non, cela me fait trop mal... Pourtant, je me lève et regarde rapidement par le trou en silence. Tu es là, la tête baissée, tu sembles réfléchir, tu attends que je t'ouvre. Les larmes coulent de mes yeux jusqu’à son cœur... Je ne peux pas. C'est au-dessus de mes forces. Je ne dois pas craquer devant toi. Je veux que tu ailles réaliser ton rêve. Oublie-moi. Fonde une famille... Mais sache que ma porte te sera toujours ouverte. Si un jour tu as besoin de moi...
Et pourtant, ma main tourne la poignée malgré moi, te laissant entrer dans mon appartement. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela... Mais je me suis senti comme nu. Les larmes ne coulaient plus, je semblais totalement indifférent, légèrement fatigué.
" Erina.... quelque chose ne va pas ? C'est mon départ qui te met dans cet état ? "
Un frisson. Je me mords la lèvre. Tout est si difficile...
" Non, je suis juste fatigué Denka... Je... Je vais aller me reposer. "
Je m'avance vers ma chambre mais avec la douceur la plus douloureuse tu attrapes doucement mon avant-bras.
" Pourquoi est-ce que tu me mens ? "
Tout est trop difficile. Ne me retient pas pitié. Je ne veux pas craquer. Pas maintenant, pas tout de suite. Pas devant toi, je t'en prie... Je me mords encore la lèvre, laissant le goût de sang se propager lentement dans ma bouche.
" S'il te plait... "
Et sans savoir pourquoi, tu me prends dans tes bras. Pourquoi fais-tu cela ? Arrête... Arrête... J'essaye de te repousser, lançant de douce plainte qui se mêle bientôt aux larmes.
" Arrête... laisse-moi... laisse-moi... "
Tous ces maux refoulés, cette douleur... A toi, je ne peux les cacher.... Oublie-moi. Pitié oublie-moi, ne me fait plus souffrir, ne me donne plus cette occasion...
" Chut... calme-toi Erina je suis là... Je ne t'oublierais pas... "
" Oublie-moi pitié... que la douleur soit moins forte... que la peine me touche moins... oublie-moi... "
" Jamais. "
Des lèvres qui se posent timidement sur les miennes, des mains chaudes entourant ma taille si frêle... Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi me fais-tu souffrir ? Oublie-moi, pitié... Pitié... ne me fais pas espérer. Je déteste l'espoir, je déteste les larmes... Je déteste t'aimer... Je déteste tout cela... Et pourtant, tu me portes jusqu'à mon lit et tes caresses, tes baisers, le moindre de tes gestes à cet horrible goût de regret... Et au fond, toujours ces mots lorsque tu me fais l'amour, lorsque tu me dis je t'aime : Oublie-moi... Mes larmes se mêlent aux tiennes. Pourquoi dois-tu rendre les choses si difficiles... Rendre cette nuit passée à tes côtés si irréelle, agréable et horrible...
Mes yeux se ferment, je m'endors, demain je ne veux pas me réveiller pour toi alors je t'en pris... oublie-moi...
OWARI
Je n'écrirais pas de suite à cette OS car elle m'a déjà fait mal au coeur lorsque je l'ai écris dont je veux éviter tout carnage !
Quoiqu'il en soit, j'espère que vous avez aimé bien qu'elle ne soit pas des plus joyeuse =)
